ARTHROSCOPIE

L’arthroscopie permet d’évaluer les articulations de manière minimalement invasive. Cette technique endoscopique (avec une petite caméra) permet de visualiser le cartilage, les fractures articulaires (« chip ») et les fragments osseux/cartilagineux (dont l’OCD). À l’aide d’instruments spéciaux (rongeurs, élévateurs, shaver), les problèmes articulaires sont corrigés par seulement 2 ou 3 petites incisions. Les articulations les plus souvent explorées sont les boulets, jarrets, carpes et grassets. Des articulations plus petites (interphalangienne distale, interphalangienne proximale) et des bourses (naviculaire, bicipitale) peuvent également être évaluées.

TENOSCOPIE

La ténoscopie (endoscopie d’une gaine tendineuse) est basée sur le même principe et permet d’évaluer et de traiter les tendons inclus dans cette gaine (gaine digitale, gaine carpienne et tarsienne). Les problèmes tendineux (fléchisseur profond, fléchisseur superficiel, manica flexoria) cicatrisent moins bien lorsqu’ils sont dans les gaines synoviales. Grâce à la ténoscopie, le tendon abimé peut être débridé et la cicatrisation sera plus rapide. De plus, la ténoscopie présente un avantage diagnostique majeur, car les lésions tendineuses intra-synoviales sont fréquemment non détectées à l’échographie. De plus, lors de cas d’infection synoviale (infection d’une articulation ou d’une gaine) à partir du sang chez le poulain ou secondaire à une plaie pénétrante, le lavage articulaire sous arthroscopie permet de visualiser et retirer des corps étrangers qui n’auraient pas été visualisés sans l’endoscopie.

DESMOTOMIE

Une desmotomie représente la section d’un ligament. Elle peut être réalisée dans le cas de pied-bot (desmotomie de la bride carpienne), d’accrochement de la rotule (desmotomie du ligament patellaire médial) et de déformations angulaires des poulains (poulains cagneux, panards, …) Les poulains peuvent avoir les membres déformés. Ceci est dû à des problèmes au niveau de la plaque de croissance (à partir de laquelle l’os croît en longueur). Si la maréchalerie ne permet pas de résoudre le problème, une opération d’élévation de périoste peut être réalisée. Dans les cas très avancés ou au niveau des boulets (dont la plaque de croissance se ferme très tôt), des vis peuvent être posées afin de stopper la croissance d’un côté.

FRACTURES

Le cheval, par sa taille et son caractère, n’est pas un candidat idéal au traitement des fractures. Cependant, depuis une dizaine d’années, le matériel d’ostéosynthèse (plaques, vis, broches, ….) a été adapté au poids considérable des chevaux. Les fractures de certains os peuvent maintenant être traitées avec succès (phalanges, canon, ulna).